Psy…, lequel ?
Quelles différences y a-t-il entre psychiatre, psychologue, psychopraticien relationnel, psychanalyste ?
Le psychiatre
est un médecin qui s’occupe des maladies mentales et peut prescrire des médicaments.
Le psychologue
Il a suivi une formation universitaire théorique. Il a étudié les comportements de façon objective et connaît les théories psychologiques. Parmi les psychologues, certains se spécialisent dans la psychologie clinique : le psychologue clinicien fait passer des tests, contribue au diagnostic des maladies mentales, assure des entretiens cliniques. Il travaille plutôt au sein d’une équipe soignante ou dans une institution d’éducation spécialisée. Il n’est soumis à aucune obligation de faire une thérapie lui-même.
Le psychopraticien relationnel
C’est la nouvelle appellation qui pourrait remplacer celle de psychothérapeute. Les professionnels sont actuellement en cours de réflexion sur ce nouveau titre. Il pratique la psychothérapie, c’est-à-dire les soins non médicaux de la psyché, par l’écoute ou à l’aide de techniques actives, soit en séances individuelles, soit en groupe. Il ne s’occupe pas de la maladie en tant que telle mais de la personne en difficulté. Il ne délivre pas de médicaments. Il a lui-même suivi une psychothérapie approfondie, pré requis de la plupart des écoles de formation. En général, le psychothérapeute /psychopraticien relationnel accorde une place importante aux émotions, au langage corporel, à l’environnement social et familial des personnes. Plusieurs écoles forment à cette pratique et des syndicats fédèrent les professionnels.
Ce n’est pas un chercheur scientifique (même si certains le sont aussi par ailleurs) mais un praticien qui exerce un art particulier auquel il s’est spécialement formé : la psychothérapie.
Enfin on distingue
d’une part, les psychanalyses et les psychothérapies verbales et psychocorporelles, qui travaillent à partir de la relation et considèrent la personne qui les consulte comme un sujet que le psychopraticien relationnel, autre personne-sujet, accompagne relationnellement en professionnel dans la découverte et la compréhension de soi et de ses problèmes à partir du dialogue, d’autre part les psychothérapies comportementales, cognitives et systémiques, qui, d’ordre prescriptif, considèrent qu’il convient essentiellement de donner des consignes à la personne qui consulte.
La posture originelle du psychanalyste repose sur une écoute neutre flottante et interprétative. Une psychanalyse dure entre 5 et 10 ans à raison d’au moins 4 séances par mois en général. Le psychanalyste s’exprime peu le plus souvent, et la priorité est accordée au langage verbal plutôt qu’aux émotions ou aux expressions corporelles.
Le SNPPsy rassemble essentiellement des psychopraticiens relationnels de la relation et du sujet.
Il y a des médecins psychiatres et des psychologues qui sont aussi psychopraticiens relationnels – ou psychanalystes s’ils utilisent cette discipline, parce qu’ils ont suivi une psychothérapie personnelle et une formation pratique sérieuse à la psychothérapie en plus de leurs études universitaires.
Attention : l’état actuel de l’absence de réglementation permet que certains se disent psychopraticiens relationnels sans en avoir les compétences. Renseignez-vous, il est de votre responsabilité de bien vérifier à qui vous avez affaire avant de vous engager.
Un psychopraticien relationnel tel que le SNPPsy les titularise, a suivi une psychothérapie personnelle approfondie ou une psychanalyse durant de longues années, et une importante formation pratique dans une école agréée par le SNPPsy ou l’AFFOP (5 années universitaires), ou parfois auprès d’un psychopraticien relationnel superviseur, en plus de ses études universitaires. Il a été agréé par un syndicat de psychopraticiens relationnels ou par l’école qui l’a formé, ou fait partie d’une association qui le reconnaît.
Qu’il soit ou non diplômé de médecine, de psychologie ou d’autre chose, son diplôme universitaire ne lui donne pas de compétences pratiques dans le domaine de l’art psychothérapique.
Quelle est la nature de la relation entre le consultant et son psychopraticien/ psychothérapeute ?
La relation thérapeutique instaure un espace symbolique fondé à la fois sur une intimité et sur une distance respectueuses. En tant que lien symbolique, cette relation est l’élément moteur du processus psychothérapique. L’interdiction du passage à l’acte des pulsions violentes et sexuelles dans cet espace symbolique est la condition même de la liberté d’expression de tous les aspects de la personne en psychothérapie. Le psychopraticien est le garant du respect des interdits. Le consultant s’implique pour lui-même avec toute la sincérité et la force d’engagement dont il est capable. L’implication du psychopraticien est au service du processus psychothérapique. Cette asymétrie dans la relation permet d’abord au consultant d’investir le psychopraticien d’une fonction d’adulte idéal avec lequel il peut créer son espace de pouvoir et de liberté. Elle déclenche la répétition des situations traumatiques et pathologiques non résolues par le consultant. Enfin, elle permet au consultant de désinvestir la personne du psychopraticien pour accéder à l’autonomie. Le psychopraticien respecte l’intégrité et la santé du consultant. Il respecte inconditionnellement son vécu personnel et ses valeurs authentiques. Il respecte les résistances du consultant au processus, considérées comme instruments indispensables de l’évolution. Le psychopraticien prend en compte les images et affects positifs, négatifs ou délirants que le consultant est amené à porter sur la personne du psychopraticien, ses croyances, sa méthode ou son institution, comme instruments de la démarche engagée. Le psychopraticien observe, dans le même temps, le consultant et lui-même. Il est attentif à ses propres réactions : affects, rêves, lapsus, actes manqués etc. Et les considère comme des signifiants utilisables dans le processus. Cette dimension relationnelle, souvent désignée par les termes de transfert et contre-transfert, est maniée différemment selon les écoles.